X-MESS : Astéréotypie + Frustration + Justice Divine

Patami, c’est un mot inventé, un concept libre, un refuge poétique. C’est aussi le titre du nouvel album d’Astéréotypie, collectif musical unique né il y a plus de dix ans dans un atelier de poésie au sein d’un IME. À la croisée du post-punk, de la noise et de l’électro, leur musique bouscule, émeut, fait sourire, danser et réfléchir.

Porté par Claire, Stanislas, Yohann et Aurélien, quatre MCs aux textes percutants, et une équipe de musiciens fidèles, le groupe s’est imposé comme un ovni de la scène musicale française. Après deux albums salués par la critique et un documentaire primé (L’Énergie positive des dieux), Astéréotypie revient avec Patami, une œuvre réconfortante et indomptable.

Et vous, c’est quoi votre Patami ?

Frustration célèbre tout juste ses vingt ans et enchaîne avec un événement majeur : la sortie de Our Decisions, son sixième album studio. Figure centrale du rock français, le groupe a fait ses armes au sein de la Happy Family – la scène DIY gravitant autour de Born Bad Records – avant de s’imposer comme un pilier de l’underground punk européen.

Depuis ses débuts, Frustration conjugue intégrité, puissance et lucidité, sans jamais trahir son ADN. Le groupe n’a cessé de creuser les thèmes de la dépression, de la folie, de l’urgence écologique et de notre fuite en avant collective, avec une conscience politique aiguë et un son en constante évolution. Punk, post-punk, cold-wave, indus, le spectre est large, mais la signature reste unique.

Quatre ans après So Cold Streams, le groupe revient gonflé à bloc après une tournée estivale marquée par des passages très remarqués au Hellfest ou aux Eurockéennes. Avec Our Decisions, Frustration livre un album dense, cohérent et profondément habité. De la cold-wave glacée (Path of Extinction, Omerta) au punk fiévreux (State of Alert), en passant par l’électro-indus minimaliste (Riptide) ou le post-punk ténébreux (Pale Light), le disque explore toutes les nuances de leur noirceur. En guise de respiration, le morceau final Vorbei, en duo avec Anna (Hammershøi), offre une rare échappée lumineuse.

Porté par une alchimie intacte entre les cinq membres – voix habitée, guitare rageuse, basse virevoltante, synthés stridents et rythmique au cordeau – Frustration signe un disque implacable et visionnaire. Un album qui, à travers sa noirceur lucide, affirme encore et toujours que le punk peut être adulte, profond et nécessaire.

Lionel Cadiou, figure emblématique de la scène punk et hardcore de la cité du Ponant (aka Brest la grise), se réinvente avec son nouveau projet musical, Justice Divine. Né de son désir de créer une musique plus sombre et introspective, aux sonorités percutantes. Après avoir parcouru les routes avec des groupes emblématiques tels que Syndrome 81 et Thrashington dc, Lionel ressent le besoin d’explorer de nouveaux horizons musicaux. C’est ainsi qu’il se plonge dans ses influences goth rock, cold wave et post-punk pour donner naissance à sept titres captivants, qui seront dévoilés au format vinyle à l’automne 2024 sous l’égide de Destructure Records. Déterminé à donner vie à sa vision sans compromis, Lionel décide d’enregistrer et de mixer entièrement l’album dans son propre home studio. Pour parfaire le son, il confie le mastering à Brad Boatright, du studio Audio Siege Mastering, connu pour son travail avec des groupes tels que Sleep, Nails et Samiam.

Cette collaboration promet un résultat sonore à la hauteur des attentes les plus exigeantes. Depuis octobre 2023, Justice Divine bénéficie du soutien de La Carène à Brest (29), qui accompagne le projet dans sa mise en place en live. Accompagné de trois talentueux musiciens, Lionel travaille à créer une expérience scénique puissante, mêlant séquences froides et électroniques à l’énergie brute du punk. Les aficionados de groupes tels que Sister Of Mercy, The Cult ou Killing Joke devraient trouver leur compte dans cette fusion audacieuse de la scène alternative.