Pas d’arrêt pour la création artistique !

Posté le vendredi 27 novembre 2020

Les résidences artistiques professionnelles continuent

Jouer et travailler sur scène, retrouver les planches et continuer le travail de création, les artistes professionnel·le·s en ont en la possibilité contrairement au premier confinement. Pour ces artistes en résidence de création pouvoir jouer c’est aussi pouvoir se raccrocher à un certain optimisme face à un horizon incertain, avec une question qui revient souvent : quand pourront-ils matérialiser leur travail sur scène face au public ?
Ces résidences, pour les intermittents du spectacle c’est également des heures payées et comptabilisées pour renouveler leurs statuts. La chose est précieuse en ces temps de restriction culturelle. Pour les salles, comme La Carène, c’est aujourd’hui une des seules activités que nous pouvons maintenir et clairement le vrai moyen de continuer à soutenir les artistes dans cette période aux perspectives fragiles. Un moyen de garder une activité qui corresponde à nos missions : soutenir la création !

MUGA

Chants de femmes des Asturies
En résidence dans Le Club de La Carène du 2 au 6 novembre 2020

L’identité du patrimoine chanté aux Asturies est forte comme la voix des femmes qui le portent. Il vit au travers d’un chant puissant, même radical, si brut que méconnu. Muga veut donner à cette musique une nouvelle dimension artistique qui fuie le dogme de la tradition et s’attache aux perceptions propres de chaque musicien. La chanteuse asturienne Clara Diez Márquez propose une série de chants (à danser, des contines, pour accompagner un rituel ou des complaintes) aux musiciens bretons Martin Chapron et Thomas Felder. Au carrefour de leurs cultures, ils arrangent une musique qui leur ressemble.

Martin Chapron : guitares.
Thomas Felder : violon.
Clara Diez Márquez : chant, pandereta et pandeiru.

En savoir + sur Muga : par ici

FEU L’ÉCHO : une création du Ruff Draft Quartet

Post-rock, photographie & poésie

En résidence dans Le Club de La Carène du 23 au 27 novembre 2020

Le Ruff Draft Quartet devait initialement investir l’amphithéâtre du lycée Dupuy de Lôme pour sa première résidence de création du spectacle Feu l’Echo. C’est finalement dans Le Club de La Carène qu’ils ont élu domicile toute la semaine.
Trio instrumental devenu quartet par la présence d’images traitées en temps réel, le Ruff Draft Quartet produit une musique mouvante, dédiée à la scène, aux confins du post-rock, du math-rock et de l’ambient.
Dans leur création Feu l’Echo, la musique vient s’entrelacer avec des passages lus du texte poétique éponyme de Ronan Morin et avec des images de Nicolas Hergoualc’h, traitées en temps réel et dont la projection est improvisée sur scène.

Ce spectacle est la cristallisation de travaux composites de longues haleines, le tissage laborieux de matières premières : les photographies d’Ouessant de Nicolas Hergoualc’h et le texte poétique Feu l’Echo de Ronan Morin. La musique du trio viendra éclairer ou assombrir, souligner ou évoquer ces matières premières.
Par des techniques de photographie marquées par l’économie de moyen, et par un travail poétique laborieux emprunt de répétition, de ressac incessant, ils ont souhaité évoquer l’impur, le flou, l’absence de netteté, l’épaisseur irrégulière des choses à l’image de la lutte vaine des individus à se définir eux-mêmes, à définir les autres.

Vincent Raude – guitare, électronique
Yannick Leblay – basse, électronique
Olivier Pellan – batterie
Nicolas Hergoualc’h – photographie

Ronan Morin – auteur, voix enregistrée
Agathe Jeanneau – voix enregistrée

Production : Source de Bruits
Un projet soutenu par La Carène, Plages Magnétiques et La Nouvelle Vague

En savoir + : Page Facebook du Ruff Draft Quartet