Ellah A. Thaun + Jessica93

Deux figures de l’underground français pour une soirée entre grunge ésotérique, cold wave lo-fi et mur de fuzz. Ellah A. Thaun convoque Nirvana et Coil dans un souffle mystique, Jessica93 distille un spleen distordu à haute intensité. Une plongée brute et hypnotique dans les marges du rock.

Ellah A. Thaun

Ellah A. Thaun est un projet musical singulier et mystérieux, mené depuis 2012 par Nathanaëlle-Eléonore Hauguel. À la frontière entre projet solo et collectif, il s’est construit une réputation culte dans l’underground français grâce à une discographie foisonnante d’une trentaine d’albums mêlant rock expérimental, poésie, occultisme et culture beat.

Initialement ancré dans le lo-fi expérimental, le projet a pris une nouvelle dimension en se structurant en groupe, donnant naissance à des albums plus puissants et cohérents, comme Arcane Majeure (2018), Arcane Majeure Deux (2021), jusqu’à culminer avec The Seminal Record of Ellah A. Thaun (2025), qui vise à capturer l’intensité de leurs performances live.

Nourri par les scènes indus, metal et hardcore, le son du groupe conjugue énergie brute et richesse sonore, évoquant à la fois Coil, Nirvana, Swans et les Beach Boys. Une musique exigeante mais accessible, qui transforme chaque concert en rituel hypnotique et confirme Ellah A. Thaun comme un nom à part dans le paysage musical français.

Jessica93

Jessica93, projet solo de Geoffroy Laporte, revient avec un nouvel album publié chez Born Bad, toujours fidèle à son style inclassable et saturé, entre cold wave, punk, grunge, et doom lo-fi. Armé de sa boîte à rythmes, de sa guitare et de sa basse, il construit des boucles rugueuses sur lesquelles il pose un chant sombre et désabusé. Insaisissable stylistiquement, il est devenu une figure de l’underground français, symbole d’une scène alternative marquée par la débrouille, les squats et les petits labels.

Son nouvel album, plus personnel, parle d’amour toxique et de marginalité avec un humour noir grinçant. On y retrouve des titres comme "La colline du crack" ou "Bébé Requin", entre poésie glauque et sarcasme. Produit par Arthur Satàn, il marque aussi un tournant linguistique avec davantage de textes en français, bruts et sans filtre. Un disque radical et touchant, à l’image de son auteur : fatigué mais acharné, solitaire mais vibrant.

Notes

[1Tarif réduit disponible uniquement sur place à La Carène (billetterie au 1er étage) ou par mail (billetterie@lacarene.fr) sur présentation d’un justificatif.