Jouer et travailler sur scène, retrouver les planches et continuer le travail de création, les artistes professionnel·le·s en ont en la possibilité, malgré la fermeture des salles de spectacle au public. Pour ces artistes en résidence de création pouvoir jouer c’est aussi pouvoir se raccrocher à un certain optimisme face à un horizon incertain, avec une question qui revient souvent : quand pourront-ils matérialiser leur travail sur scène face au public ?
Ces résidences, pour les intermittent·e·s du spectacles c’est également des heures payées et comptabilisées pour renouveler leurs statuts. La chose est précieuse en ces temps de restriction culturelle. Pour les salles, comme La Carène, c’est aujourd’hui une des seules activités que nous pouvons maintenir et clairement le vrai moyen de continuer à soutenir les artistes dans cette période aux perspectives fragiles. Un moyen de garder une activité qui corresponde à nos missions : soutenir la création !
En février et mars, il y a eu, mine de rien, du passage au Club, aux studios et même dans la Grande Carène : Julien Appalache, Mù, Mick Strauss, Howlin’ Grassman VS Stompin’ Foot, Bantam Lyons, Instabilités de Benjamin Le Baron et Tristan Ménez, Les Amirales, le Ruff Draft Quartet pour leur projet de ciné-concert Feu l’Echo, Monarq ou encore Sofiane Saïdi avec Miossec, Mirabelle Gillis, Naab et Saan. Que du beau monde !
JULIEN APPALACHE
Il y a un peu plus de deux ans, Julien Appalache a tout plaqué et s’est installé avec femme et enfants au bout du bout de la Bretagne, dans une petite maison. Depuis sa chambre-studio face à l’océan, le multi-instrumentiste chante cette liberté retrouvée, aperçu d’un monde naïf et loufoque.
Sélectionné aux Auditions Bretagne des Inouïs du Printemps de Bourges 2021, il est venu répéter son live dans la Grande Carène. Seul sur la scène, mais bien entouré de ses instruments et de son radio cassette, il a ramené le soleil dans La Carène (alors qu’il neigeait dehors) !
Mù
Mù, orchestre post-rock instrumental né de la volonté de Boris Boublil, rassemble huit musiciens et laisse l’auditeur naviguer sur des mélodies enivrantes, des couleurs électriques et acoustiques, entre Mark Hollis et Nino Rota.
ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu autant de monde et autant d’instruments sur la scène du Club !
MICK STRAUSS
Mick Strauss est l’alter ego du très-secret-absent-des-réseaux-sociaux franco-américain, Arthur B. Gillette, croisé en tant que fondateur guitariste/claviériste du groupe Moriarty, co-compositeur et bassiste du collectif Astéréotypie ou compositeur pour le cinéma et le théâtre. En février il est donc venu travailler sur ce nouveau projet quelques jours au Club accompagné d’une équipe de choc : Jennifer Hutt aux cordes et claviers, Vincent Talpaert à la basse, Rowen Berrou à la batterie...
Création en partenariat avec Hydrophone et Les Trans.
HOWLIN’ GRASSMAN VS STOMPIN’ BIGFOOT
Howlin’ Grassman et Stompin’ Big Foot jouent un blues poisseux et un rock n’ roll sauvage. Un « two men band » à l’américaine, mélangeant batterie féroce, guitare électrique et chant possédé.
Au chant, à la guitare et à la batterie, Lionel Mauguen (OKO, Gipsy Burek Orchestra) et Etienne Grass (Electric Bazard Cie), bien connus de la planète musicale brestoise !
Ils étaient en studio pour enregistrer de nouveaux titres. Avec Paul Le Gall derrière la console.
La même fine équipe qui a remporté en début d’année le prix du Jury au concours Clips d’Ici organisé par Le Chabada et le festival Premiers Plans d’Angers avec ""I Know That You Don’t Love Me"
BANTAM LYONS
Bantam Lyons se forme en 2013 à Brest, pour composer une musique aux réminisciences pop mélancolique années 80, entre rock-noise, cold-wave, dram-pop ou post-punk. Après deux EP, le groupe sort un premier album en 2016, Melatonin Spree (Kshantu) qui les conduit sur les routes de France et d’Europe.
Ils reviennent avec un nouvel album Mardell, qui sortira en septembre 2021 sur le label brestois Music From The Masses. On les a accueillis au Club fin février pour travailler leur nouveau set pour la prochaine tournée.
On peut déjà découvrir Branque, un extrait de leur nouvel album ici :
Merci à Ray Flex pour les photos !
INSTABILITÉS
Curieuse et fascinante installation que nous avons accueilli au Club, avec la résidence du musicien Benjamin Le Baron et du plasticien Tristan Ménez pour INSTABILITÉS, un projet performatif entre arts, sciences et outils numériques.
Le duo a imaginé un dispositif qui permet à la fois de produire du son et de l’image grâce aux vibrations, créant ainsi un paysage sonore et visuel fascinant. À partir de manipulations reposant sur la mécanique des fluides, qu’elle soit statique ou dynamique, cette performance propose aux spectateur·trice·s une composition de tableaux cinétiques et sonores, entre abstraction et représentation du réel.
MONARQ
En février, les brestois de MonarQ sont venus faire la captation d’une session live sur la scène du Club, avec CLIP, l’association des étudiants de l’ISB (Image et Son Brest).
Et voilà le résultat, avec "Bettina" !
RUFF DRAFT QUARTET : FEU L’ECHO
Trois musiciens (Vincent Raude, Yannick Leblay, Olivier Pellan) et un cinéaste-photographe argentique (Nicolas Hergoualc’h), entourés de machines de
projection, fabriquent ensemble un film étrange, l’exploration fantasmagorique d’une île hantée par des silhouettes, des bruissements, des voix venues d’outre-monde sur fond de post-rock hypnotique.
Dernière résidence à La Carène, après une première résidence en novembre 2020, suivie d’autres temps de travail à Brest et à la Nouvelle Vague de Saint-Malo.
Une création en partenariat avec Plages Magnétiques et la Nouvelle Vague à Saint-Malo.
LES AMIRALES
Les Amirales est le projet musical né de la rencontre entre la violoniste Mirabelle Gilis et la chanteuse Sara Petit, le nom étant un mélange approximatif de leurs prénoms et clin d’oeil marin à la ville de Brest où le groupe opère. Avec le batteur Guillaume Rossel (passé chez DBFC et Rachid Taha), les trois artistes composent une pop électronique aux orchestrations soyeuses qui a souvent le vague à l’âme mais n’hésite pas à emprunter des chemins disco, rock et western.
Après un premier EP "Mountains", le trio était en studio pour enregistrer un nouvel opus.
ANDRÉE
Alexi Orgeolet, Faustine Audebert et Nicolas Pointard sont ANDRÉE.
Trio tout en contrastes qui propose des chansons à deux voix, et associe la singulière guitare hawaïenne à la guitare électrique et la batterie. Une musique qui navigue entre plusieurs mondes : acoustique et électrique, folk délicate et explosions rock, improvisations aux accents lointains et pop du quotidien !
Ils sont venus travailler au Club la dernière semaine de mars.